Retour sur le webinaire INCLUSEA (19/01/2023) : des résultats et des avancées de recherche commentées par 5 intervenants

Le jeudi 19 janvier 2023, l’équipe Handi Surf organisait son deuxième webinaire autour du projet INCLUSEA ! Pour rappel, ce projet co-financé par la Commission Européenne fait intervenir 7 organisations de 5 pays différents dans la conception d’un guide commun de bonnes pratiques, dont le but est d’aider les éducateurs de surf à mettre en place des programmes de surf adapté pour des personnes en situation de handicap physique et/ou sensoriel.

Notre premier webinaire s’était tenu le 16 septembre 2021, c’est-à-dire pendant la toute première phase du projet. Cette-dernière consistait en une phase d’examen et d’analyse des recherches existantes dans le domaine du surf adapté. Le webinaire avait alors été l’occasion de dévoiler le projet, sa nature, ses perspectives et ses objectifs.

Aujourd’hui, nous nous trouvons au cœur de la deuxième phase du projet. Cette deuxième phase, c’est le fait d’évoluer dans un cadre de travail bien défini et de pouvoir concevoir et mettre en forme cet outil pratique qui pourra aider les éducateurs de surf à soutenir l’inclusion des personnes en situation de handicap par la mise en place de programmes adaptés.

De fait, l’occasion était toute choisie pour organiser un deuxième webinaire ! Celui-ci a permis une nouvelle fois d’échanger autour du projet INCLUSEA et du monde du surf adapté en général, mais aussi de présenter les avancées des recherches et du travail mené par les équipes européennes ces derniers mois.

De la revue de la littérature à l’aperçu de l’outil pratique, en passant par les données récoltées grâce à différents questionnaires et interviews, de nombreux points clés du processus de travail INCLUSEA ont été abordés et expliqués à l’auditoire, composé de différents profils : éducateurs de surf, athlètes, représentants politiques, acteurs du monde du handicap, étudiants, etc.

Le travail se rattachant au processus de recherche (revue de la littérature, résultats des questionnaires) sera d’ailleurs très prochainement disponible et consultable en ligne sur le site inclusea.eu. S’agissant de l’outil pratique, il devrait quant à lui être mis en ligne, à disposition de tous, au printemps 2023, suite à la troisième et dernière phase du projet : la phase d’évaluation et de validation de l’outil.

Ce webinaire s’est ensuite révélé très inspirant grâce à l’implication de nos différents intervenants : Dorian Lafitte, Geoffroy Moucheboeuf, Patrick Florès ainsi que Laurie et Mark Phipps, qui ont partagé des points de vue très intéressants sur le projet et sur le monde du surf adapté en général.

Pour Dorian Laffite, éducateur de surf à l’école N’JOY SURF ACTIVITIES sur le bassin d’Arcachon, l’inclusion des personnes en situation de handicap est une priorité pour laquelle il œuvre au quotidien. Accueillant une proportion importante de personnes en situation de handicap dans ses cours, il revient sur la nécessité de s’adapter, de comprendre les personnes, et sur l’importance du plaisir et de l’amusement pendant l’activité.

Geoffroy Moucheboeuf, médecin rééducateur et athlète de haut niveau en para surf, nous offre quant à lui un point de vue unique sur l’impact du surf et du sport en général chez les personnes en situation de handicap : des bienfaits évidents sur le plan physique, psychologique et social, qu’il a lui-même pu expérimenter après son accident et dont il est aussi témoin tous les jours chez ses patients. L’occasion de revenir sur la prescription médicale de l’activité physique adaptée et sur les difficultés relatives à sa prise en charge financière.

Au tour de Patrick Florès, coach de l’équipe de France para surf, qui nous livre ses impressions et ses sentiments sur ce nouveau challenge qu’il relève. Ayant toujours pensé que « spécialement le surf avait quelque chose à apporter dans tout ce qui concerne le bien-être des gens », il met l’accent sur le mérite des para surfeurs, qui décident de se lancer dans l’océan, un élément naturel et « instable », ainsi que sur la remise en cause nécessaire par laquelle il est passé afin de coacher au mieux ses nouveaux athlètes.

Pour finir, Laurie Phipps, également athlète de haut niveau en para surf et Mark Phipps, shapeur australien créateur de la marque Mark Phipps Surfboards, nous ont livré un échange passionnant. L’occasion d’en savoir plus sur le palmarès déjà notable de Laurie alors qu’elle n’a débuté les compétitions de para surf que récemment ; et sur le travail bluffant de son père, qui nous explique la manière dont il relève le défi de shaper des planches de surf adaptées…

En bref, un webinaire inspirant, enrichissant et passionnant, qui s’est clôturé par un temps d’échange et de questions avec l’auditoire.

PS : Si vous avez loupé ce rendez-vous ou si vous souhaitez y assister à nouveau, le replay est désormais disponible sur la chaîne YouTube Handi Surf ! Voici le lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=6hgkPLDYF74


Clara DUPONT

Handi Surf accueille dans ses locaux les premières classifications internationales de Para surf en Europe

La semaine dernière, l’Association Nationale Handi Surf accueillait dans ses locaux de Bayonne un temps de formation des classificateurs internationaux de para surf ainsi que des classifications internationales des athlètes para surf. Ces deux temps forts sont une première en Europe et se sont tenus en marge de l’Open de France de ce dimanche à Anglet, compétition internationale

Une formation sur le sol européen indispensable

Jeudi, le Docteur Maureen Johnson, Responsable de la classification pour la Fédération Internationale de Surf (ISA), accompagnée de Jordi Beltran (classificateur international), animait une journée de formation au sein de la Maison des Aidants Handi Surf à Bayonne pour 5 de ses stagiaires (3 français, 1 espagnol et 1 australien). Tous issus du corps médical ou paramédical (il s’agit d’un des pré-requis), les futurs classificateurs internationaux ont ainsi pu s’entrainer à mener des évaluations approfondies des athlètes para surf conformément au code de classification, aux normes internationales et aux pratiques éthiques pour attribuer avec précision une des 9 classes du Para surf aux athlètes.
Une journée de formation, suivie d’un temps de pratique puisque les « trainees » (nom donné aux personnes en formation classificateur par l’ISA) ont assisté aux classifications de 30 athlètes sur les journées du 26 et 27 août, sous la supervision de deux classificateurs internationaux certifiés : Maureen Johnson et Jordi Beltran.

Des journées importantes dans leur parcours pour devenir classificateur international, qui nécessite plusieurs heures de théorie et de pratique. Basée sur les directives du Comité International Paralympique concernant la formation des classificateurs internationaux dans le para sport, leur formation doit ainsi permettre de disposer d’un comité de classification composé de personnes certifiées et utilisant la même méthode.

Alors qu’aujourd’hui l’Europe ne compte qu’un seul classificateur international (deux sont nécessaires pour mener des classifications internationales), ces journées sur le sol européen sont cruciales. Elles permettront, au terme de la formation de ces « trainees », d’agrandir le panel de classificateurs internationaux européens et ainsi de classifier davantage les athlètes para surf du continent.

Les classifications, véritable enjeu pour une compétition équitable

Évaluation de la force, de la flexibilité, de l’équilibre et de la coordination… les classifications sont un véritable enjeu pour une compétition plus juste. Alors que la principale difficulté dans le para sport réside dans le fait que chaque handicap est différent, les classifications permettent en effet, de créer un terrain de jeu plus équitable pour minimiser l’impact des handicaps sur les performances sportives. Elles sont aussi le point d’entrée dans le monde paralympique.

Sur les journées du 26 et du 27 août, ce ne sont pas moins de 26 athlètes français et 4 étrangers qui se sont fait classifier à Bayonne, et qui pourront ainsi concourir dans les bonnes catégories pour les échéances régionales et nationales et prétendre à aller vers les mondiaux. Des classifications attendues, qui permettaient aux athlètes d’éviter des déplacements internationaux (et coûteux) et qui démontrent la nécessité d’en développer au niveau européen.

Ces trois jours, au sein des locaux Handi Surf, sont un nouveau pas pour le développement du para surf ainsi qu’un signal fort pour le Comité International Paralympique, en démontrant que tout est fait pour le développement du para surf au niveau international : formation des éducateurs, encadrement des athlètes, formation des classificateurs internationaux et classifications internationales.

Après ces journées chargées, les classificateurs et les athlètes classifiés seront tous demain sur l’Open International de Para surf organisé par la Fédération Française de Surf avec l’Association Nationale Handi Surf et Rip Curl à la suite du RipCurl Pro d’Anglet (QS 3000).

Sandra SAINT-GEOURS

Comment surfer sur les difficultés de la vie et maintenir la tête hors de l’eau? “EAURIZON”, le nouveau projet podcast réalisé par Handi Surf

Handi Surf a lancé un podcast dans le but de donner la parole à celles et ceux qui ont trouvé le moyen de se surpasser dans un environnement qui leur fait du bien grâce à la pratique d’un sport nautique.  

L’association nationale Handi Surf réalise depuis de nombreuses années  des actions sur tout le territoire français mais quel est le réel impact de ces dernières sur les personnes qui en bénéficient ? C’est ce qu’elle a voulu approfondir avec ces différents témoignages.  

Un projet pour donner la parole et donner l’envie d’y croire

En 2020, l’association avait porté par écrit “les voix d’Handi Surf”, un projet qui avait pour objectif de faire découvrir les témoignages de celles et ceux qui font vivre l’association (fondateurs,  aidants familiaux,  bénéficiaires en situation de handicap et éducateurs de surf).  Elle a ainsi souhaité créer ce podcast afin d’approfondir ces témoignages et faire découvrir des histoires de vie inspirantes. Son objectif est de donner l’espoir quant à la possibilité d’accessibilité à la pratique en ouvrant le champ des possibles.

3 premiers épisodes à la rencontre de ces hommes et ces femmes 

Laura Domingues, une jeune femme sensible et pétillante qui a fait de la pratique du surf son véritable allié.  Atteinte d’un handicap depuis son plus jeune âge après un Accident Vasculaire Cérébral, le surf est une façon pour elle de réagir face aux difficultés de la vie. C’est devenu son échappatoire et sa dose de bonheur. Couronnée championne d’Europe de Para surf en 2019, sa force de caractère et son dynamisme nous donnent l’envie d’y croire !

“On a peut-être des peurs, des craintes, mais testez. Que vous soyez valides ou handis, allez-y foncez, croyez en vous, croyez en vos rêves, vous verrez, tout ira bien” – Laura Domingues

Marie Roussin est une femme sensible à l’esprit compétitif. Marie a pratiqué tous types de sports dès le plus jeune âge , du judo en passant par le tennis et l’athlétisme, c’est le basket qu’elle a le plus longtemps pratiqué en compétition. La vie de Marie bascule à 16 ans lorsqu’elle fait un AVC et devient hémiplégique par la suite. Son âme de sportive, et sa volonté l’ont amenée à découvrir de nouveaux sports dont le surf et la natation qui l’aident maintenant dans sa reconstruction personnelle. Depuis sa découverte du Handi Surf, Marie s’est découvert une nouvelle passion, toujours prête à relever de nouveaux défis et se donner de nouveaux objectifs. 

« La vie elle vaut d’être vécue quand même et ce qui est bien c’est que quand il t’arrive un accident comme ça, tu vois la vie autrement et tu peux maintenant prétendre à avoir une vie meilleure et à profiter de chaque instant! »- Marie Roussin

Andy Poterlot est moniteur de surf engagé et pratiquant passionné. Andy est atteint d’une sclérose en plaques (SEP) qu’on lui a diagnostiqué à l’âge de 20-21 ans. Les bienfaits du sport et notamment la pratique du surf l’aident dans la gestion de sa maladie. S’engager pour la recherche de lutte contre la SEP et transmettre sa passion pour le surf sont ce qui le guide au quotidien. Ce vendéen et compétiteur n’a pas peur d’aller affronter les vagues et d’aller de l’avant.

« Il faut faire ce qu’on a envie, de la manière dont on a envie et je souhaite être un exemple pour les autres, surtout pour les jeunes, être là et disponible et leur montrer qu’on peut dépasser ses limites. » Andy Poterlot

Comment écouter ces podcasts ? 

Ces podcasts sont disponibles sur toutes les plateformes d’écoute :

Spotify :https://open.spotify.com/show/4SKvyeC8CjyACUHwmMsunn

Apple podcast : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/eaurizon/id1606343391

Deezer : https://www.deezer.com/fr/show/3329182

Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCcv2j7zgL73fMe28wIPVQLg

Ausha : https://podcast.ausha.co/eaurizon

Elise Baritaud

Retour sur le webinaire : 5 intervenants pour parler du Para Surf autour du projet INCLUSEA

Handi Surf a organisé ce jeudi 16 septembre 2021 un webinaire dans le cadre d’un projet européen dont le but est d’établir, avec 6 autres pays, une méthodologie d’enseignement commune du para surf et de soutenir l’inclusion des personnes en situation de handicap : INCLUSEA.

5 Intervenants se sont réunis en présentiel et en visioconférence pour parler, non seulement de ce projet, mais aussi des différents aspects du sport et du handicap.

Jeudi dernier, dans les locaux de sa Maison des Aidants, Handi Surf présentait le projet INCLUSEA aux acteurs du surf en France, mais aussi au monde du sport en général et du handicap. Un projet, financé par la Commission Européenne dans le cadre de son programme Erasmus+ Sport, en partenariat avec 7 organisations de 5 pays européens. Sur 30 mois, il a pour but d’évaluer, de développer et de co-créer des guides de bonnes pratiques, visant à établir une méthodologie d’enseignement commune des éducateurs de surf qui accueillent des personnes en situation de handicap physique et/ou sensoriel. Il s’agit ainsi d’améliorer l’accessibilité de la pratique sportive de ces personnes à des fins compétitives, récréatives et / ou thérapeutiques, mais aussi de promouvoir et mettre en évidence les bienfaits du surf sur la santé et le bien-être qu’il procure

Pour mieux comprendre les bénéfices de cette pratique, et identifier ce que le projet INCLUSEA offrira aux personnes en situation de handicap, l’association avait convié des intervenants…

Le para surf sous le regard de professionnels

Ils sont médecin général, anthropologue, éducateur de surf spécialisé dans le para surf, vice-champion du monde de para surf et fondateur de l’association Handi Surf. Pendant une heure et demie, ces cinq intervenants ont partagé leurs réflexions et expériences sur les bienfaits du surf chez les personnes en situation de handicap, se sont exprimés sur l’importance que la pratique peut avoir dans la prise en compte de l’individu et ont expliqué les techniques utilisées afin de permettre une plus grande accessibilité à la discipline. Ayant des expertises et regards différents, ils analysent et expérimentent les bienfaits du surf sur des publics variés. C’est avec passion et expertise qu’ils ont su retenir et captiver l’intention de l’auditoire et expliquer les bienfaits réels et directs que le surf peut avoir sur le corps et l’esprit

Une reconstruction physique et psychique et un oubli du quotidien

Après un début de webinaire où le projet INCLUSEA  a été explicité à l’ensemble de l’auditoire, la prise de parole est à Éric Lapeyre, chef de service de Médecine physique et réadaptation à l’Hôpital d’instruction des armées de Percy de Clamart et organisateur du stage « sport, Mer et Blessure ». C’est en connaissance de cause et avec expertise qu’il a pu démontrer l’utilité et l’importance des sports nautiques comme moyen de reconstruction physique et psychique tels que l’esprit d’équipe, la cohésion, la perception du danger…

S’en suivra Anne Sophie Sayeux, anthropologue et ethnologue spécialisée dans les sujets interrogeant le corps et la nature qui affirme, après différentes études et analyses, que le surf est un oubli du quotidien pour une notion de bien-être pouvant aller jusqu’à en oublier son propre handicap. Selon elle, avec le surf, « on ne parle pas seulement de dépassement de soi mais également de la possibilité d’être soi au milieu de la nature et de l’océan ».

Un matériel adapté pour une plus grande accessibilité

Une discipline qui requiert une certaine technique pouvant emmener autant de questionnements quant aux possibilités d’exercer cette activité.  Ce sera donc Julien caste, notre formateur d’handi surf, titulaire d’un DU Autisme et entraîneur des équipes de France Para Surf, qui s’exprimera sur cette thématique apportant des éléments de réponses sur les différentes pratiques et possibilités qu’il existe dans le para surf. Que ce soit debout avec des adaptations matérielles, à genoux, en position assise avec une pagaie, allongé en autonomie ou couché avec assistance, il existe différentes manières d’évoluer sur les vagues que ce soit en loisir ou en compétition. Comme l’explique Julien, dans le para surf en compétition, il existe 7 catégories pour le handicap moteur et 2 pour le handicap sensoriel qui sont pensées en fonction du type de surf pratiqué afin de maintenir une équité sportive.

Parler du matériel adapté et plus particulièrement des prothèses pour les personnes en situation de handicap, c’est sur ce sujet que notre dernier intervenant, Eric Dargent s’est exprimé. Eric, est un surfeur aguerri et un amoureux des sports de  glisse.  Amputé en dessous du genou, il a plusieurs victoires au compteur dans sa catégorie, (plusieurs fois Vice Champion du monde et champion d’Europe de Para Surf en 2019) et est le président fondateur de l’association Surfeurs Dargent. Il a su créer et développer des prototypes pour des prothèses qu’il a ensuite élargies et adaptées à différents sports. L’objectif d’Eric est d’offrir la possibilité aux personnes en situation de handicap de pratiquer un sport de glisse en mer ou en montagne.

Un webinaire enrichissant qui se clôturera par une série de questions et d’échanges avec l’auditoire.

Elise Baritaud

La semaine du handicap sur la côte basque

A l’occasion de la semaine du handicap, l’association Handi Surf a offert 2 semaines de surf pour toutes les personnes atteintes de handicap animées par la pratique du sport. 

Des sessions d’environ une heure étaient organisées matin et après-midi, encadrées par des bénévoles.

Pendant deux semaines, Aitana Caumont et Julen Marticorena étaient présents tous les jours afin d’accompagner les personnes à l’eau. 
Étant tous les deux élèves en STAPS APA Anglet, c’est chez Handi Surf qu’ils ont choisi d’effectuer leur stage.
Julen témoigne : « Une expérience humaine unique, qui m’a permis d’avoir une vision différente du monde qui nous entoure! »

Nos surfeurs ont titillé la vague angloye mais pas que ! En effet, c’est à Hendaye que se sont exercés nos sportifs lors de la deuxième semaine. 

Grâce à l’école de surf Lehena située face à la mer, nous avons pu avoir des conditions optimales. 

Ce stage était ouvert à tous types d’âges et d’handicaps (moteur, mental etc..) avec pour mot d’ordre : l’inclusion !

La bonne humeur était au rendez-vous tous les jours, avec les progrès de tous. 

Nous avons été très chanceux car le soleil aussi était de la partie ! 

Retrouvez nos vidéos IGTV sur Instagram : handi__surf !

Quoi de mieux qu’une après-midi Stand Up Paddle sur la Nive, le Vendredi 23 avril pour clôturer ces deux magnifiques semaines !

Crédit photo : RiBlanc & Alaïa Jeanneau

Alaïa Jeanneau

“INCLUSEA”, 7 organisations de 5 pays pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le surf en Europe

Handi Surf est partie prenante du projet européen « INCLUSEA (IN=SEA) », cofinancé par le programme Erasmus + de l’Union Européenne. Avec six autres organisations d’Espagne, du Portugal, d’Irlande et d’Allemagne, l’association souhaite ainsi développer, au niveau européen, une méthodologie commune pour l’enseignement du surf au public en situation de handicap moteur et sensoriel. Une volonté de renforcer toujours plus l’inclusion et l’égalité des chances dans la pratique du surf !

Le surf, facteur de bien-être et d’inclusion sociale

Depuis plusieurs années, les bienfaits de l’activité physique et du sport sur la santé sont largement reconnus tant par le corps médical que par les acteurs publics internationaux et nationaux. Le sport est ainsi devenu un enjeu de santé publique pour ses vertus sur la santé physique, le bien-être mental, l’amélioration de la qualité de vie et pour l’inclusion sociale qu’il permet. 

Se pratiquant au contact de l’Océan, le surf est un sport disposant de bénéfices particuliers. La discipline offre ainsi un riche panorama en termes d’expériences sensorielles, stimulant le corps dans sa globalité, et apporte de nombreux bénéfices : développement de la masse musculaire, réduction des douleurs, effet relaxant et anti-stress, lutte contre l’anxiété, amélioration du sommeil, sentiment de bien-être etc…

Alors, comment rendre cette discipline riche en bénéfices, accessible à tous ? Désormais reconnue pour son expertise, l’Association Nationale Handi Surf a opté, depuis 2014, pour la formation des éducateurs de surf qu’elle a identifié comme étant un frein à l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la pratique. Aujourd’hui, elle s’allie à ses partenaires européens dans le but de développer ensemble une méthodologie commune !

INCLUSEA, un projet européen en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap moteur et/ou sensoriel

Le projet INCLUSEA, c’est un projet de 7 organisations de 5 pays de l’Union Européenne, qui vise à promouvoir et encourager une inclusion et une accessibilité plus importante à travers le surf en Europe pour les personnes ayant un handicap physique et / ou sensoriel. 

Sur 30 mois, de façon participative et interdisciplinaire, il s’agit ainsi d’évaluer, de développer et de co-créer des guides de bonnes pratiques, visant à établir une méthodologie d’enseignement commune des éducateurs de surf qui accueillent des personnes en situation de handicap physique et/ou sensoriel. Le but est ainsi d’améliorer l’accessibilité de la pratique sportive de ces personnes à des fins compétitives, récréatives et / ou thérapeutiques. 

Le projet a aussi pour intention de promouvoir et mettre en évidence les bienfaits du surf sur la santé et le bien-être qu’il procure

Le projet INCLUSEA est cofinancé par le programme Erasmus + Sport de l’Union européenne, dirigé par la Sociedad Regional de Educación Cultura y Deporte del Gobierno de Cantabria (Société régionale d’éducation, de culture et de sport du gouvernement de Cantabrie -SRECD- basée en Espagne), en partenariat avec le conseil municipal de Ribamontán al Mar (Espagne), Surf Clube de Viana (Portugal), Université de Trás-Os-Montes & Alto Douro (Portugal), Liquid Therapy Foundation (Irlande) et Deustcher Wellenreitverband EV (Allemagne)et Association Nationale Handi Surf (France)

Pour plus d’informations : hello@inclusea.eu

Retrouvez le projet sur : https://inclusea.eu/

Photo : @RiBLANC

La glisse comme outil d’insertion professionnelle, un projet lauréat « Impact 2024 »

« Surfer » sur le net pour chercher un emploi c’est une chose, en trouver un lorsqu’on est en situation de handicap en est une autre. C’est pourquoi l’Association Nationale Handi Surf, l’EuroSIMA* et la Fédération Française de Surf collaborent en vue de permettre aux personnes en situation de handicap de s’insérer professionnellement au sein d’un secteur qui les passionne : la glisse. Un projet soutenu par « Impact 2024 » !  

Un projet pour mettre de côté les préjugés

Peurs, craintes, questionnements … autant de critères qui peuvent conduire à une certaine réticence quant à l’emploi des personnes en situation de handicap. En 2019, le taux de chômage de ce public était 2 fois plus élevé que la moyenne nationale (18% contre 8,5%)**. Alors comment réduire ce fossé d’inégalités ?

Former et sensibiliser

Le consortium a souhaité mettre en place une formation pour démontrer aux entreprises et employeurs du secteur de la glisse, les atouts et bénéfices que peut amener l’emploi de personnes en situation de handicap, motivées et porteuses des valeurs du sport.

Divisé en différentes phases, le projet veut toucher un large réseau de professionnels : cadres, responsables RH des entreprises du secteur de la glisse, structures employeuses du réseau EuroSIMA et issues du réseau fédéral ainsi que leurs salariés.

Accompagner

Il s’agit alors de leur démontrer la richesse d’une diversité de profils : favorisation des échanges entre salariés, réflexions sur l’organisation générale du travail, adaptabilité, etc… Le handicap n’est pas une limite, bien au contraire, c’est un véritable atout et un levier de performances mais qui nécessite un accompagnement. L’objectif est ainsi d’aider les employeurs du secteur de la glisse dans leur démarche, tout en respectant le projet professionnel des personnes en situation de handicap.

Donner une chance, c’est prendre en compte une volonté pour avancer ensemble et considérer un travail à sa juste valeur.

Ce projet commun, pour le moment circonscrit à la Nouvelle-Aquitaine, a été retenu parmi les 55 lauréats de la première édition « Impact 2024 ». Une valeur ajoutée pour la mise en relation des bénéficiaires Handi Surf avec le monde du travail !  

Elise BARITAUD, Handi Surf

* le cluster des entreprises européennes de la glisse

** https://www.ocirp.fr/le-taux-de-chomage-des-personnes-en-situation-de-handicap

« Les voix d’Handi Surf » #4 – Julien Caste et « Lehena », premiers sur la vague Handi Surf

Associé à son ancien collègue Battit Chaudière, il a repris la plus ancienne école de surf d’Hendaye qu’ils ont renommée « Lehena ». Encadrant, co-responsable de structure de surf et formateur Handi Surf, Julien Caste le multi-casquettes, nous raconte la mise en place et la vie du projet « Quand le handicap se dissout dans l’eau » dans une école de surf.

« On accueille tout le monde ! »

Il a eu du mal à quitter les bancs de l’école : BTS en gestion de protection de la nature, Brevet d’Etat de surf, éducateur spécialisé, DU accompagnement des personnes avec autisme, à 37 ans Julien Caste a un curriculum vitae bien rempli. Ce passionné de surf, attaché au volet éducatif et au secteur social, a voulu tout associer. Avec Battit Chaudière, diplômé STAPS APA (Activité Physique Adaptée), ils ont monté une école à leur image. Bon enfant, souhaitant rendre le surf accessible à tous, Lehena, « la première » en basque, est aussi la première structure en France à avoir obtenu le label Handi Surf. En face de la plus grande plage de la Côte Basque, dépeinte comme le paradis de l’enseignement du surf, ils permettent depuis 2013 à des personnes en situation de handicap de goûter aux plaisirs de la glisse. Reconnue pour son engagement, Lehena l’est tout autant que son co-dirigeant, qui est notamment intervenant dans la formation Handi Surf. Un éducateur né qui ne manque pas de motivation.

Bonjour Julien ! « Lehena », l’école de surf que tu co-diriges, est la première structure à avoir obtenu le label « Handi Surf » en France. Depuis quand et pourquoi avez-vous voulu mettre en place le projet Handi Surf ?

Bonjour ! Ça s’est passé plus ou moins naturellement. En fait dès que j’ai eu le BE de Surf, à 23 ans, avant même de passer mon diplôme d’éducateur spécialisé, j’ai bossé avec des groupes de la protection judiciaire de la jeunesse et des jeunes en situation de handicap. J’avais bien kiffé, ça m’a donné envie de faire ça, de me former. Battit, qui avait un diplôme de STAPS APA était lui aussi dans cette optique.

Quand on a repris l’école en 2012, on a donc monté des projets avec des institutions, notamment le foyer de vie Celhaya à Cambo. On avait fait un retour vidéo et à la fin du projet on était parti là-bas leur présenter notre montage. Jean-Marc (Jean-Marc SAINT-GEOURS, fondateur Handi Surf) est tombé dessus, m’a appelé, et c’est comme ça qu’on s’est rencontré et qu’on est rentré dans le dispositif Handi Surf. Ça fait un petit moment maintenant !

Quel « type » de public accueillez-vous le plus ?

On accueille tout le monde !

Après ça dépend si on parle d’accueil de groupes issus d’institutions ou non. Par exemple, on a des projets avec deux groupes de Plan Cousut (Institut médico-éducatif de Biarritz), dont l’unité autisme, qui viennent toutes les semaines. Depuis l’année dernière en fonctionnement régulier nous n’avons qu’eux, donc beaucoup de public en situation de handicap mental. On accueille aussi des groupes avec du handicap moteur, mais de façon plus ponctuelle, les institutions avec qui nous travaillons n’étant pas forcément du coin, à part Marienia (Cambo) avec qui on travaille chaque année.

Et c’est bien sûr sans compter les particuliers !

Cela fait maintenant sept ans que vous travaillez avec la méthode Handi Surf. Est-ce que vous savez si des personnes viennent spécifiquement en vacances dans la région pour les cours que vous proposez ?

Oui ! Notamment quelques allemands de l’équipe nationale qui viennent surfer avec nous depuis 2 ou 3 ans. C’est parti d’une personne, Benny, qui était venu sur la Côte Basque et qui était motivé pour surfer. Il en a parlé autour de lui, a ramené des potes et par le bouche-à-oreille ils sont maintenant 3 à prendre des vacances sur la Côte pour venir surfer avec nous. Y’en a plusieurs comme ça qui prennent chaque année deux semaines pour prendre des cours à l’école !

Notre avantage c’est que quand une personne s’inscrit, on n’a pas de questions à se poser sur l’emploi du temps etc… chaque moniteur peut l’accueillir !

A la différence des clubs de surf qui font des cours hebdomadaires sur l’année scolaire, ta structure est une école qui par nature fonctionne surtout en saison. Est-ce que malgré cela vous arrivez à mettre en place des cours inclusifs ?

Oui, on en fait un petit peu même si c’est plus difficile dans une structure privée que dans un club de surf (dans le monde du surf, on distingue les clubs de surf structures associatives qui fonctionnent à l’année, et les écoles de surf, entreprises privées, qui travaillent surtout en saison). On fait de l’inclusion sur certains types de handicap, avec certains profils autistiques. Il faut que ça s’y prête bien et bien choisir le groupe avec qui tu le fais. Dans l’inclusif, surtout dans le handicap mental, il faut qu’il y ait une récurrence de l’activité que nous on n’a pas. C’est surtout des stagiaires à la semaine, donc d’une semaine à l’autre ça change, ce qui peut être plus perturbant qu’aidant. Il faut que ça soit réfléchi, c’est pas l’inclusion comme on la définit en club quand il y a une pratique régulière à l’année où tu peux ritualiser pleins de choses. Dans un club, pour tout type de handicap on peut travailler l’autonomie dans l’eau, ce qui fait que dans la zone de surf, au bout d’un certain nombre de séances de pratique, le handicap disparait.

En école de surf, c’est différent, c’est beaucoup d’initiations, donc une autonomie dans l’eau limitée. Encore que dans notre école, nous avons de la chance d’avoir une clientèle qui revient d’année en année, parfois même en hors saison, donc une progression dans la pratique !

Quels projets souhaiteriez-vous développer autour du Handi Surf ?

Peut-être un peu plus de perfectionnement para surf ou para surf adapté, mais peu de personnes font des cours à l’année. On est une école, donc il y a forcément un coût qui est plus élevé qu’en club !

On avait aussi pas mal d’évènements prévus, qui ont été annulés au vu de la crise sanitaire. Nos projets avec les institutions sont suspendus… donc on verra à la rentrée, c’est un peu au ralenti pour le moment !

Quel mot définit pour toi la pratique du « Handi Surf » ?

Passion !

« Les voix d’Handi Surf  » #2- Dorian Lafitte, la passion au service du handicap

Il a 30 ans et depuis 12 ans il enseigne le surf avec passion au sein du club de surf Ocean Roots sur le bassin d’Arcachon. Encadrant formé à la méthode Handi Surf depuis 6 ans, il est notamment reconnu pour son action auprès des jeunes de l’association M en Rouge. Dorian Lafitte, sacré meilleur éducateur Handi Surf de France en 2018, nous raconte la passion qui l’habite pour son enseignement auprès des jeunes en situation de handicap.

 » Une fois que j’ai mis le nez dedans, je n’ai plus lâché ! « 

Certains ont la fibre de l’enseignement et c’est assurément le cas de Dorian Lafitte. A peine majeur, ce passionné de surf et de bodyboard délaisse la compétition qu’il pratique au niveau national, pour se consacrer à l’enseignement de son sport-passion au sein du club où il a évolué : l’Ocean Roots sur le bassin d’Arcachon. Un peu par hasard, il se voit associé dans un projet du club autour du surf et des personnes en situation de handicap et fait partie de la première promotion à être formée à la méthode Handi Surf. Quatre ans après il est élu meilleur éducateur Handi Surf de France. La raison ? Le plaisir qu’il prend à cet enseignement un peu spécifique et les actions qu’il a mises en place avec les jeunes de l’association M en Rouge. Un éducateur qui marche au challenge et aux sourires des jeunes qu’il encadre.  

Bonjour Dorian ! Cela fait plusieurs années maintenant que tu encadres la pratique « Handi Surf ». Comment es-tu arrivé à t’impliquer auprès des personnes en situation de handicap ? Pourquoi avoir décidé de te former à la méthode Handi Surf ?

Bonjour ! Si j’ai commencé à faire surfer des personnes en situation de handicap et que je me suis formé pour, c’est un peu par hasard. Je ne connaissais pas vraiment cette pratique. C’est grâce à une convention signée entre le club où j’enseigne, l’Ocean Roots, et l’USCBA (Union des Surf-clubs du Bassin d’Arcachon) que ça a commencé. Grâce à ce partenariat, on a pu avoir des locaux accessibles avec douches et vestiaires, ce qui nous a permis de développer de nouvelles actions, de nouveaux projets… et notamment celui porté par le président de l’USCBA de l’époque, Bertrand Druart, et les associations Grandir avec ABA et M en Rouge ! C’était en 2014, ils souhaitaient monter un projet autour du surf pour les personnes en situation de handicap et la même année l’Association Nationale Handi Surf organisait sa première formation. On m’a proposé d’être l’éducateur de la structure qui irait se former, j’ai accepté… et une fois que j’ai mis le nez dedans je n’ai plus lâché !

Qu’est-ce que t’apportes ton enseignement auprès des personnes en situation de handicap ?

Une capacité d’adaptation et beaucoup de joie ! Je travaille beaucoup avec l’association M en Rouge et donc majoritairement avec des personnes porteuses d’autisme. Le maître mot de l’enseignement auprès des jeunes que je suis c’est l’adaptation : l’adaptation de la pédagogie à la personne à qui l’on enseigne. Chacun fonctionne différemment, il faut donc sans cesse adopter une approche différente. C’est l’enseignement à partir de la personne qui me plait, c’est toujours stimulant ! J’enseigne le surf depuis 12 ans maintenant, et ce qui me marque dans ces cours c’est la joie et l’émotion qui y règnent. C’est différent du public dit « valide », ils ne cachent pas leur plaisir d’être là, que ce soit en piscine ou dans l’Océan, c’est toujours un vrai bonheur pour eux et donc pour moi.

Tu es le moniteur référent du programme Handi Surf de l’association M en Rouge, et tu encadres des séances d’aisance aquatique en piscine tous les premiers dimanches du mois : est-ce que ces moments sont importants pour la pratique en milieu naturel ?

Oui, c’est certain. On a vu que c’était nécessaire lors de la première entrevue avec les enfants et les familles pendant un week-end Handi Surf à la plage de La Salie. Certains enfants ne mettaient même pas les pieds dans l’eau, c’était assez compliqué. Avec Carol Combecave (N.D.R.L Présidente de l’association M en Rouge) on a donc voulu mettre en place des séances en piscine, comme le proposait la méthode Handi Surf. Le but c’est de faire de l’aisance aquatique en relation avec la pratique du surf, et ainsi de familiariser les enfants à l’eau, au matériel, à la planche, de créer un lien de confiance avec l’éducateur. Par le jeu on leur apprend à souffler dans l’eau, à faire l’étoile de mer, à respirer, à flotter etc… Ils s’habituent aussi au bruit ambiant de la piscine, et sont moins déstabilisés par la stimulation sensorielle qu’ils subissent en bord de mer. Ces séances sont donc importantes pour la pratique en milieu naturel et les progrès réalisés par les enfants en piscine se ressentent dans l’Océan… où en tant que surfeur je suis quand même bien plus à l’aise !

Depuis 2017, tu emmènes des jeunes de l’association sur les Championnats de France de Surf : comment t’es venu l’idée d’amener ces jeunes en compétition ? Est-ce que c’était une demande de leur part ?

Alors pour être honnête l’idée n’est pas venue de moi ! C’était une envie des jeunes et de leurs parents. J’étais même un peu frileux à cette idée, j’avais peur que l’environnement de la compétition, avec son lot de stress et de compétitivité ne soit néfaste pour le groupe, que ça entraine de trop grandes frustrations. Finalement Jean-Marc (N.D.R.L Jean-Marc Saint-Geours, Directeur et co-fondateur de l’Association Nationale Handi Surf) nous a poussé et en 2017 pour la première fois nous avions 5 jeunes qui représentaient les couleurs de M en Rouge et du club Ocean Roots au sein de la catégorie Para Surf Adapté des Championnats de France de Surf (N.D.R.L une catégorie qui existe depuis 2015). L’effet de cette compétition a été tout l’inverse de ce que je craignais : ils se sont très bien débrouillés, ils étaient vraiment heureux, solidaires et ont été boostés par cette participation d’où chacun est ressorti gagnant. La motivation est telle, que l’année passée nous étions 9 jeunes de l’association M en Rouge et du club Ocean Roots dans la catégorie… sur 11 compétiteurs !

La cérémonie de la remise des prix l’an passé a été le point d’orgue de notre travail et pas seulement parce qu’ils ont eu le privilège, que beaucoup de surfeurs doivent leur envier, de se voir remettre leur prix par Jérémy Flores. Pour la première année, la remise de prix de la catégorie Para Surf Adapté avait lieu au même moment que celle des autres podiums, ce qui veut dire qu’ils ont reçu leur prix devant une salle bondée, bruyante et clairement enthousiaste, ce qui peut se révéler difficile pour des personnes porteuses d’autisme. Comme l’ensemble des compétiteurs, ils ont simplement profité du moment. Dans ces moments-là, on se souvient des premières séances avec eux, quand les parents et les médecins nous disaient que certaines choses seraient impossibles, qu’il y avait des limites et des freins qui semblaient insurmontables. Quand il me semblait parfois que la progression était limitée, qu’on tournait en rond. Finalement, quand on prend du recul et qu’on voit l’évolution des jeunes c’est impressionnant ce que le surf a pu leur apporter. Pour beaucoup, cela a eu un impact dans leur vie quotidienne, notamment sur la concentration à l’école. C’est super !

Quel mot définit pour toi ton engagement auprès de ces jeunes ?

Le Partage !

Dans le contexte actuel, difficile pour de nombreux surfeurs, as-tu des nouvelles de tes jeunes ? Ont-ils hâte de reprendre les activités surf ?

Avec certains on garde le contact, je reçois des messages, des mails, des messages vocaux des enfants envoyés par les parents… c’est très sympa. Ils nous tardent à tous de reprendre le surf, et il me tarde de les revoir. Pour le moment on prépare le potentiel retour à l’eau, on est en train de mettre en place des exercices qu’on va leur envoyer pour qu’ils se remettent un peu au boulot ! Quand il sera possible de rouvrir le club, nous avons prévu, avec les consignes données par l’Association Nationale Handi Surf, de faire des cours particuliers et de mettre à l’eau les aidants familiaux pour le respect des gestes barrières. Ils vont pouvoir mettre à profit ce qu’ils ont appris en surf (beaucoup d’aidants se sont mis à la pratique du surf pour partager la passion de leur enfant) et lors de la formation Handi Surf qu’ils ont suivie l’an passé !

Propos recueillis le 12 mai 2020

Crédit photo : M en Rouge

Rétrospective 2019 : une année d’évolutions et d’innovations !

Crédit photo : RiBlanc

Une formation Handi Surf en expansion, des innovations notamment technologiques au service du surf des personnes en situation de handicap et de leurs aidants et une reconnaissance de nos actions, voilà le bilan de l’année qui vient de s’écouler !

Avant de prendre ensemble le premier take off de 2020, il nous tenait à cœur de revenir sur les temps forts que nous a offert l’année 2019.

Un réseau toujours en expansion,

La réussite du projet de l’Association Nationale Handi Surf repose essentiellement sur les acteurs de terrain qu’elle a réussi à fédérer autour d’une idée : permettre aux personnes en situation de handicap de profiter des bienfaits du surf en inclusion. Moniteurs de surf, structures de surf ou structures proposant des activités surf, bénévoles impliqués, ce sont eux qui permettent l’accueil et l’inclusion. La formation Handi Surf et la labellisation sont ainsi une réponse à leur envie et leurs besoins de professionnalisation vis-à-vis de ces publics dits spécifiques.

Cette année, ce sont 78 moniteurs et 12 structures qui ont rejoint notre réseau, dont 3 en Méditerranée. En matière de formation, la nouveauté 2019 est certainement celle dont ont pu bénéficier les aidants et les bénévoles de l’association M en Rouge. Une nouveauté qui sera reconduite grâce à l’aide de nos partenaires et mécènes.

Des innovations toujours au rendez-vous,

L’année 2019 avait commencé par des projets importants et ambitieux : l’octroi d’un terrain par la ville de Bayonne pour la construction de la première Maison des Aidants Handi Surf et le partenariat avec l’entreprise By The Wave pour la mise en place d’une nouvelle technologie à destination des personnes en situation de handicap.

Si la construction de la Maison des Aidants Handi Surf a connu un retard certain- la livraison étant finalement prévue au premier semestre 2020- le second projet a franchi un cap important. En effet, les premiers tests de la planche connectée, destinée à définir les appuis des personnes en situation de handicap dans le but de leur proposer une planche réellement adaptée à leur pratique, ont commencé cette année. Une innovation bienvenue pour les nouveaux handi surfeurs désireux d’évoluer dans leur pratique. Restez connectés, la vidéo de ces tests devrait sortir très prochainement !!

Une nouvelle mission dans le champ du handicap et de l’inclusion,

Ces derniers mois l’Association s’est vu confier de nouvelles missions dans le champ du handicap et de l’inclusion : la participation au jury des Trophées APAJH et au Comité de Recommandation chargé de proposer une liste des futurs membres du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées à la Secrétaire d’Etat Sophie Cluzel.

Des participations qui nous ont permis de rencontrer de nouveaux acteurs, de s’ouvrir à de nouveaux projets et d’œuvrer d’une autre façon pour l’inclusion de ces publics dits spécifiques, au sein de la société. Elles sont aussi une reconnaissance des actions entreprises depuis plus de 6 ans par l’ensemble des acteurs qui composent notre association.

Mentions spéciales,

Après cinq années à œuvrer à nos côtés pour l’accueil et l’inclusion des personnes en situation de handicap par le surf, notre partenariat historique avec AG2R La Mondiale a pris fin en 2019. Nous tenions par ces quelques mots à les remercier pour leur confiance, dès les prémices de ce beau projet.

C’est une belle histoire qui se termine, alors qu’une autre commence grâce au soutien de notre nouveau mécène le Groupe MACIF.

Nos objectifs pour l’année 2020

A défaut d’écrire une liste de bonnes résolutions – souvent mise au placard dès la mi-janvier- nous avons établit nos objectifs pour l’année 2020 : plus de sourires, plus de partage, plus de glisse, davantage de bien-être et de répit pour les aidants.

En bref, poursuivre notre chemin pour plus d’inclusion, de solidarité et de bien-être pour la société de demain grâce à vous tous !